Tandis que le 2 novembre prochain se tiendra la 12ème
Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, les
militants de l’ADMD se rassembleront partout en France pour rendre
hommage à toutes celles et à tous ceux qui n’ont pas pu mourir dans le
respect de leur conscience et de leurs convictions, librement et sans
souffrances, et pour rappeler que l’aide active à mourir doit être un
droit pour tous mais ne sera jamais une obligation.
Cette Journée mondiale initiée en 2008 par l’ADMD, sur
proposition de son président, Jean-Luc Romero-Michel, nous rappelle
qu’aujourd’hui un réel mouvement se forme autour des pays qui ont permis
dans leur législation le recours à l’euthanasie pour les personnes en
fin de vie qui en font la demande. En Espagne, le sujet a été un thème
de campagne très présent lors des dernières élections législatives. En
Australie-Occidentale, plus grand Etat australien, la chambre basse a
approuvé à une très large majorité un projet de loi autorisant l’aide
active à mourir, ouvrant ainsi la perspective à un vote du texte à la
chambre basse du parlement de cet Etat. En septembre dernier, la Cour
constitutionnelle italienne a ouvert la voie au suicide assisté. Les
Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg ont légalisé l’euthanasie depuis
parfois près de 20 ans. Pendant ce temps, le gouvernement français reste
silencieux sur l’adoption d’une nouvelle législation.
Pour Jean-Luc Romero-Michel, président de l’ADMD : « La
France doit très vite adopter une loi d’ultime liberté qui permette aux
personnes qui se retrouvent en situation de fin de vie de choisir les
conditions de leur propre mort. Nous respecterions de cette façon l’avis
de 9 Français sur 10 et nous donnerions l’exemple à d’autres pays en
Europe et dans le monde ! ».
A l’Assemblée nationale, une majorité claire de députés
s’est d’ores et déjà prononcée en faveur d’une telle loi. Il revient
désormais au président de la République et au Gouvernement de faciliter
la mise à l’agenda parlementaire d’un tel texte.
L’occasion sera également donnée aux 73 000 militants de
l’ADMD d’insister sur l’importance de rendre les directives anticipées
réellement contraignantes pour les médecins, à qui la loi de 2016 donne
aujourd’hui toute latitude pour apprécier si elles ont été rédigées de
manière inappropriée ou non.
L’accent sera également mis sur le fait qu’aujourd’hui
encore, en France, on meurt très mal comme en témoigne le peu de moyens
accordés aux unités de soins palliatifs. Pour l’exemple l’Île-de-France
concentre à elle seule 40% des unités de soins palliatifs, alors qu’elle
ne compte que 18% de la population. Des efforts sont à faire de toute
urgence à ce niveau-là.